Oui, je me doutais déjà que tu étais qq part en route pour la fin des vacances.
Ce que je voulais dire c'est qu'elle peut être déclenchée par une discussion (p. ex. sur la guerre en Ukraine, pour rester dans l'exmple d'avant-hier). Mais cette discussion, elle-même n'est déjà qu'une pensée, puisqu'elle ne se réfère à rien de réel ici et maintenant. Et par là même elle est déclenchée par des croyances à propos de ce qui est entendu, donc perçu.Est-elle vraiment déclenchée par l’info, la discussion ?Ta peur est-elle déclenchée par une perception réelle dans l’instant ou une pensée ?Elle est déclenchée par une pensée, c'est évident. Tout au plus elle peut se déclencher aussi par une info ou une discussion, mais même là ce ne sont que des pensées, puisque l'info et la discussion ne sont, au fond, rien d'autre que des pensées.
Ou est-elle déclenchée par tes croyances à propos de ce qui est perçu ?
Il ne manque rien. C'est plus calme, mais il n'y a pas de manque.Sans pensée, sans pensées à propos d’un futur notamment, que manque-t-il ?
En fait, c'est de plus en plus le cas. Ces derniers jours, il n'arrive plus que pour des très brefs moments que les événements m'emportent sans qui y ait de conscience de ce qui se passe. Ce qui se passe encore, c'est que dans les discussions avec d'autres personnes, cette conscience semble s'évanouir pour quelques instants. Mais effectivement, quand il y a une situation qui provque des pensées et des émotions fortes, c'est justement la force de cette émotion qui semble provoquer en même temps un retour de la conscience (sachant que cette conscience est toujours là, le fond ne disparait pas, il y a juste de légers moments où l'identification avec les pensées se rétablit passagèrement). Du coup il y a actuellement presque toujours une sorte d'observation en même temps que les choses se passent.Comprendre que les réactions qui te dérangeaient, ainsi que le dérangement sont des purs produit de la pensée est une chose. Percevoir tout cela en temps réel dans des circonstances du quotidien, sans être happé, est autre chose…
Je refléchis depuis ce matin pour trouver qn qui pourrait faire l''affaire, mais je ne vois absolument personne... Il n'existe aucune personne dans mon entourage que je ne supporte pas. Mes parents auraient probablement été un bon exercice à l'époque, mais ils sont morts et je n'ai que ma fille, mon copain, des amis, qui sont des personnes proches, susceptibles de pouvoir m'énerver. Seulement, là non plus, ce n'est plus que très très rarement le cas. En fait, ces derniers mois, ce n'est arrivé qu'une ou deux fois avec mon copain et c'était dans des journées où quch s'était passé avant qui m'a fait plonger complètement dans le carroussel des pensées de manière à me rendre de nouveau absolument inconsciente. Mais les deux fois, c'était lui qui m'a "réveillée" en me faisant remarquer ce qui se passait. Autrement, il y a des voisins, des inconnus que je croise dans la rue, d'autres personnes avec des chiens, mais je vois nulle part qn que je ne supporte pas.Quand tu as écrit « Comment continuer maintenant ? » j’ai failli te conseiller d’aller voir des personnes que tu ne supportes pas, qui te tapent sur les nerfs 😊 (je ne sais plus qui, conseillait de passer une semaine avec ses parents 😊)
Seul exemple de conflit potentiel que je pourrais trouver, c'était hier, quand mon proprio m'a annoncé qu'il allait de nouveau augmenter le loyer. Mais étrangement, il y a eu conscience tout au long de notre entrevue. Oui, cette annonce a déclenché des pensées ici (pensées tournées vers le futur du style, je ne vais pas pouvoir afffronter des augmentations de loyer tous les trois ans s'il continue ainsi) et avec ça des émotions (inquiétude), mais c'était très clairement vu au moment même, il y a eu, pendant tout le temps observation et conscience de ce qui se passait. C'était ainsi, la situation était vue telle qu'elle était et les pensées étaient directement identifiées comme pensées, les émotions comme émotions. Ca ne veut pas dire qu'il n'y a pas toujours de l'inquiétude ici, mais elle est observée, elle est "consciente" et c'est ok. Je n'essaie pas de la faire partir. Je la laisse, je l'observe. (Je sans je) Et plus je l'observe plus elle disparait, devient de moins en moins saisissable. Jusqu'au moment où quelqu'un, par ex. mon copain, la réanime, mais comme alors elle est de nouveau vu et observé elle recommence de nouveau à s'évanouir doucement.
Ce qui manque toujours, cependant, c’est le dernier déclicAh, très bonne question ! Effectivement, c'est une pensée également. Il y a une idée, une attente à quoi devrait ressempler l'éveil, la reconnaissance de l'illusion, une attente de grand taratata, tambours, éclairs, que sais-je probablement, alors qu'ici tout ce passe très doucement, il y a une sorte de virement de la perception presque imperceptible (oui, bien sûr, le cerveau, les pensées, ne sont pas capables d'étiquetter cela, donc ils déclarent que c'est imperceptible) au moment même où cela ce passe. Il y a eu plusieurs petits "déclics" ces derniers jours encore. L'un quand il y a eu la déccouverte qu'effectivement il n'y a pas de je, non pas en y refléchissant, mais en regardant vraiement, en fouillant tous les coins ici. L'autre quand il y a eu un instant de "clairvoyance" du fait qu'il n'y a pas d'observateur non plus. Un autre quand il est devenu clair que les choses se passent sans acteur, sans contrôleur derrière qui tire les fils. Mais à chaque fois, ce n'était qu'un tout petit clin, une sorte de petite étincelle qui a éclairé une partie de ce qui est (ou plutôt qui n'est pas).Pensée ou observation réelle ?
La pensée derrière ma citation ci-dessus, c'est l'attente qu'il devrait y avoir un moment d'explication complète, où tout est mis ensemble, sorte de dissertation divine probablement ;-) (ici grand éclat de rire)
rire !)Je remets ça : Sans pensée, sans pensées à propos d’un futur notamment, que manque-t-il ?
Il ne manque absolument rien. La plupart des pensées sont complètement inutiles, elles ne font que nommer ce qui est déjà là et ce qui est n'a pas besoin d'être nommé pour être. Tiens, cette découverte va complètement à l'invers de ce que je pensais autrefois. Par exemple, j'avais, à la mort de mon père, du mal à dire les mots "il est mort", parce que pour moi (ce moi, avec lequel je me confondais), cette mort ne devenait réelle qu'au moment où les mots "il est mort" étaient prononcés. Quel trucage !
A d'autres moments, les pensées parlent de ce qui n'existe pas comme le futur ou le passé. Ils raccontent des histoires et sans les histoires rien ne manque.
Restent les pensées utiles, comme celles qui permettent de prendre un rendez-vous avec un ami. Les pensées pratiques je dirais.
Non, avec échange direct je voulais dire l'échange sur les questionnements. Quand il y a une question et que je me penche dessus, que j'y réponds, l'échange direct dont je parle, c'est qu'il y a qn en face à qui je peux donner cette réponse et qui peut ensuite enchaîner là dessus.Pas sûr de comprendre car tu fais allusion à 2 choses dans ton texte : le besoin de passer par plus de questionnement et tu parles aussi d’échange direct. Tu penses à de l’échange vidéo ? (Ce qui est possible…) (les 2 ?)
Merci en tout cas pour ton aide et à plus tard :-) j'espère que tu es maintenant bien rentré chez toi.
amicalement
Zaphirah

