Bonjour Daniel,
Encore merci pour ta disponibilité et cet échange très plaisant.
Voici quelqu'unes des choses que j'ai noté rapidement en vrac. Je compléterai éventuellement plus tard si j'arrive à me relire ;-)
La conscience est toujours consciente DE l'expérience présente.
Ce n'est pas la conscience qui change, c'est ce dont elle est consciente. JE m'identifie (souvent, naturellement) à ce dont elle est consciente.
Je suis conscient de l'écran devant moi, du son des cigales, de la sensations sous mes pieds ET je suis conscient.
La conscience se sait, mais elle ne se voit pas.
L'expérience présente dans son ensemble, avec quoi puis-je la comparer? Juste ça.
Une vaguelette discute avec une autre vaguelette. "Lorsque tu parles de l'eau, tes paroles me touchent. Tu es mouillée, n'est-ce pas? Que dois-je faire pour être mouillée moi aussi?"
Je te souhaite d'excellentes vacances!
Jérôme.
Cheminons!
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Re: Cheminons!
« Nous croyons que nous savons. Nous savons ce que les autres croient. » (Bruno Latour)
Re: Cheminons!
Bonjour Jérôme,
"La seule chose qui t’empêche de le voir, est la croyance que tu ne le vois pas".
Je me permets de recopier deux passages de précédents échanges :
Où est ce là-bas s’il n’y a que l’expérience présente qui est toujours vécue ici ?
Maintenant voici quelques questions que tu pourras regarder à ta guise durant les vacances. Je les ai déjà posées mais comme tu n’es plus du tout à la même place, ce sont de "nouvelles questions" que je t'invite à aborder avec l’esprit du débutant :)
Dans l’expérience présente, dans ce que j’appelle ÇA, à quoi correspond le je-me-moi qui, apparemment est aux commandes de ÇA ?
Nous nous concevons habituellement comme une "chose", une entité qui fait l’expérience des choses.
Mais cela qui fait l’expérience des choses est-elle vraiment une "chose", si oui, de quelle "chose" s’agit-il ?
À plus
Daniel
"Simplement réaliser que tu as toujours été mouillée! "Une vaguelette discute avec une autre vaguelette. "Lorsque tu parles de l'eau, tes paroles me touchent. Tu es mouillée, n'est-ce pas? Que dois-je faire pour être mouillée moi aussi?"
"La seule chose qui t’empêche de le voir, est la croyance que tu ne le vois pas".
Merci, toi aussi.Je te souhaite d'excellentes vacances!
Je me permets de recopier deux passages de précédents échanges :
En fait c’est réaliser que c’est ce que tu fais déjà.Et lorsque tu dis VOIR l'expérience, l'observer, tu veux bien dire : simplement constater qu'elle est, en prendre note sans la juger ni l'analyser (just noticing the experience). C'est bien ça?
Oui, c’est exactement cela. Croire que ce que l’on cherche est quelque part là-bas.Si les pensées ne peuvent pas me définir, alors je suis comme un artiste qui aurait sculpté la statue de son dieu et se tournerait ensuite vers cette dernière pour lui demander qui il est.
Où est ce là-bas s’il n’y a que l’expérience présente qui est toujours vécue ici ?
Maintenant voici quelques questions que tu pourras regarder à ta guise durant les vacances. Je les ai déjà posées mais comme tu n’es plus du tout à la même place, ce sont de "nouvelles questions" que je t'invite à aborder avec l’esprit du débutant :)
Dans l’expérience présente, dans ce que j’appelle ÇA, à quoi correspond le je-me-moi qui, apparemment est aux commandes de ÇA ?
Nous nous concevons habituellement comme une "chose", une entité qui fait l’expérience des choses.
Mais cela qui fait l’expérience des choses est-elle vraiment une "chose", si oui, de quelle "chose" s’agit-il ?
À plus
Daniel
Le but est seulement d'être - Just to be is the goal
Re: Cheminons!
Bonjour Daniel,
Sans importance… C'est l'impression/idée qui domine pour moi en ce moment. Ce n'est pas du découragement ou de la lassitude comme il y a quelques semaines. Simplement une sensation de tranquillité et de simplicité. Je n'ai pas l'impression d'avoir trouvé ou compris quelque chose de nouveau. Je ne ressens plus un besoin forcené d'explications logiques.
On pourrait dire qu'il s'agit d'ETRE ;-) , mais c'est encore un verbe, donc une action… Misleading. Ne s'agit-il pas de : claquement de doigts, chant des cigales, idées sur tout et rien, etc?
Ce je-me-moi est une idée. Une idée qui est la somme de toutes mes expérience et de toutes mes attentes. C'est THE idée. C'est mon idée préférée, car elle me semble très utile. J'ai l'impression que je lui dois beaucoup. Je lui dois ma survie dans le monde, car elle m'évite de refaire les mêmes erreurs. Plus simplement, elle me permet de "fonctionner" dans le monde et en société. Si cette idée disparaissait, je ne pourrais être qu'un légume ou un saddhu en samadhi perpétuel dans une grotte.
Son job est de me rassurer et de me protéger. Une façon efficace faire ce job c'est de me faire croire qu'elle est aux commandes. Et dès lors que je ne ressens plus le besoin d'être rassuré, j'y crois moins.
Cette "chose" pourrait ressembler à la liberté que j'ai d'empiler les idées, les expériences. A l'espace qui accueille ces empilements. A un grand bac à sable pour mes châteaux d'idées?
A bientôt,
Jérôme.
Oui! Ce qui peut empêcher de voir, n'est-ce pas aussi la croyance que je ne fais QUE voir, sentir, ressentir, penser, etc, "des choses"? Alors qu'il se passe/existe aussi "autre chose", simultanément à tous ces FAIRE. Un "autre chose" que l'on pourrait appeler VOIR (ou tout autrement, c'est sans importance)."Simplement réaliser que tu as toujours été mouillée! "Une vaguelette discute avec une autre vaguelette. "Lorsque tu parles de l'eau, tes paroles me touchent. Tu es mouillée, n'est-ce pas? Que dois-je faire pour être mouillée moi aussi?"
"La seule chose qui t’empêche de le voir, est la croyance que tu ne le vois pas".
Sans importance… C'est l'impression/idée qui domine pour moi en ce moment. Ce n'est pas du découragement ou de la lassitude comme il y a quelques semaines. Simplement une sensation de tranquillité et de simplicité. Je n'ai pas l'impression d'avoir trouvé ou compris quelque chose de nouveau. Je ne ressens plus un besoin forcené d'explications logiques.
Ce qui est sympa là, c'est que je n'ai donc rien à… faire, puisqu'il ne s'agit pas d'un FAIRE.En fait c’est réaliser que c’est ce que tu fais déjà.Et lorsque tu dis VOIR l'expérience, l'observer, tu veux bien dire : simplement constater qu'elle est, en prendre note sans la juger ni l'analyser (just noticing the experience). C'est bien ça?
On pourrait dire qu'il s'agit d'ETRE ;-) , mais c'est encore un verbe, donc une action… Misleading. Ne s'agit-il pas de : claquement de doigts, chant des cigales, idées sur tout et rien, etc?
Etonnant, j'avais complètement oublié que j'avais écrit cela… Cela me paraît moins théorique, moins mental, qu'à l'époque où je l'ai écrit. C'est comme ton histoire de la carotte au bout d'un fil, les pieds dans le champs de carottes!Oui, c’est exactement cela. Croire que ce que l’on cherche est quelque part là-bas.Si les pensées ne peuvent pas me définir, alors je suis comme un artiste qui aurait sculpté la statue de son dieu et se tournerait ensuite vers cette dernière pour lui demander qui il est.
Où est ce là-bas s’il n’y a que l’expérience présente qui est toujours vécue ici ?
J'hésite à répondre car cela ne me paraît pas encore totalement clair et limpide… Je me lance.Dans l’expérience présente, dans ce que j’appelle ÇA, à quoi correspond le je-me-moi qui, apparemment est aux commandes de ÇA ?
Ce je-me-moi est une idée. Une idée qui est la somme de toutes mes expérience et de toutes mes attentes. C'est THE idée. C'est mon idée préférée, car elle me semble très utile. J'ai l'impression que je lui dois beaucoup. Je lui dois ma survie dans le monde, car elle m'évite de refaire les mêmes erreurs. Plus simplement, elle me permet de "fonctionner" dans le monde et en société. Si cette idée disparaissait, je ne pourrais être qu'un légume ou un saddhu en samadhi perpétuel dans une grotte.
Son job est de me rassurer et de me protéger. Une façon efficace faire ce job c'est de me faire croire qu'elle est aux commandes. Et dès lors que je ne ressens plus le besoin d'être rassuré, j'y crois moins.
Oui c'est vrai, je me conçois toujours comme une chose/entité qui fait l'expérience de choses. La sensation d'être "tout-dans-tout-totalement-relié" est une expérience que j'ai connu. Mais ce ne fut qu'une expérience.Nous nous concevons habituellement comme une "chose", une entité qui fait l’expérience des choses.
Tout à l'heure je nageais. C'est donc mon corps qui fait l'expérience de l'eau qui glisse, du froid, du chaud, etc. Mais aussi, il y a quelque chose qui fait l'expérience de ce corps qui fait cette expérience de nager. Et aussi quelque chose qui est conscient de cette idée à propos d'un corps faisant une expérience… Je pourrais continuer à empiler les "quelque chose qui est conscient de quelque chose" à l'infini.Mais cela qui fait l’expérience des choses est-elle vraiment une "chose", si oui, de quelle "chose" s’agit-il ?
Cette "chose" pourrait ressembler à la liberté que j'ai d'empiler les idées, les expériences. A l'espace qui accueille ces empilements. A un grand bac à sable pour mes châteaux d'idées?
A bientôt,
Jérôme.
« Nous croyons que nous savons. Nous savons ce que les autres croient. » (Bruno Latour)
Re: Cheminons!
Bonjour Jérôme,
Et ce quelque chose qui fait l’expérience des choses, où le trouves-tu?
À plus
Daniel
Rien ne peut t’empêcher de voir car tu vois déjà. Simplement, dire que c’est une croyance qui t’empêche de voir c’est regarder les choses à partir du point de vue de celui que tu crois être.Oui! Ce qui peut empêcher de voir, n'est-ce pas aussi la croyance que je ne fais QUE voir, sentir, ressentir, penser, etc, "des choses"? Alors qu'il se passe/existe aussi "autre chose", simultanément à tous ces FAIRE. Un "autre chose" que l'on pourrait appeler VOIR (ou tout autrement, c'est sans importance).
C’est bien.Sans importance… C'est l'impression/idée qui domine pour moi en ce moment. Ce n'est pas du découragement ou de la lassitude comme il y a quelques semaines. Simplement une sensation de tranquillité et de simplicité. Je n'ai pas l'impression d'avoir trouvé ou compris quelque chose de nouveau. Je ne ressens plus un besoin forcené d'explications logiques.
Pour moi ÊTRE n’est pas un FAIRE mais je comprends ce que tu veux dire. Oui on pourrait dire il n’y a qu’un claquement de doigts, que le chant des cigales, que des idées sur tout et rien, que l’expérience présente, mais personne pour les faire. Que la vie qui se vit.Ce qui est sympa là, c'est que je n'ai donc rien à… faire, puisqu'il ne s'agit pas d'un FAIRE. On pourrait dire qu'il s'agit d'ETRE ;-) , mais c'est encore un verbe, donc une action… Misleading. Ne s'agit-il pas de : claquement de doigts, chant des cigales, idées sur tout et rien, etc?
:)Étonnant, j'avais complètement oublié que j'avais écrit cela… Cela me paraît moins théorique, moins mental, qu'à l'époque où je l'ai écrit. C'est comme ton histoire de la carotte au bout d'un fil, les pieds dans le champ de carottes!
Oui, c'est ça, là tu me parles de l’histoire de Jérôme.J'hésite à répondre car cela ne me paraît pas encore totalement clair et limpide… Je me lance.l’expérience présente, dans ce que j’appelle ÇA, à quoi correspond le je-me-moi qui, apparemment est aux commandes de ÇA?
Ce je-me-moi est une idée. Une idée qui est la somme de toutes mes expériences et de toutes mes attentes.
Encore l’histoire de Jérôme. Question: est-ce que l'histoire de Jérôme = qui tu es? Es-tu plus ou moins que cette histoire?C'est THE idée. C'est mon idée préférée, car elle me semble très utile. J'ai l'impression que je lui dois beaucoup. Je lui dois ma survie dans le monde, car elle m'évite de refaire les mêmes erreurs. Plus simplement, elle me permet de "fonctionner" dans le monde et en société.
Qu’en sais-tu? Essaie pour voir!Si cette idée disparaissait, je ne pourrais être qu'un légume ou un saddhu en samadhi perpétuel dans une grotte.
Son utilité est de l’ordre de la communication. C’est une construction sociale qui a des avantages évident pour pouvoir dire voici la veste de Jérôme et voici celle de Daniel. Mais derrière l’idée d'un JE, il n’y a rien…niet…nada…Le JE ne réfère à aucune réalité que tu pourrais pointer du doigt et dire voilà, c’est moi…Son job est de me rassurer et de me protéger. Une façon efficace faire ce job c'est de me faire croire qu'elle est aux commandes. Et dès lors que je ne ressens plus le besoin d'être rassuré, j'y crois moins.
Toute les expériences vont et viennent, rien de permanent, n’est-ce pas là ton expérience ? Comment alors la "tout-dans-tout-totalement-relié" pourrait-elle être une expérience permanente? Les sensations, les expériences vont et viennent même la sensation d'être "tout-dans-tout-totalement-relié". Que l'expérience présente. Que la vie qui se déploie de la façon dont elle se déploie.Oui c'est vrai, je me conçois toujours comme une chose/entité qui fait l'expérience de choses. La sensation d'être "tout-dans-tout-totalement-relié" est une expérience que j'ai connu. Mais ce ne fut qu'une expérience.
Non, ce n’est pas ton corps qui fait l'expérience de l'eau qui glisse, c’est le quelque chose qui fait l’expérience d’une sensation d’eau qui glisse, c’est ce quelque chose qui fait l’expérience du corps, c’est ce même quelque chose qui fait l’expérience de l’idée d'un corps faisant une expérience, mais ce quelque chose est-il une chose?Tout à l'heure je nageais. C'est donc mon corps qui fait l'expérience de l'eau qui glisse, du froid, du chaud, etc. Mais aussi, il y a quelque chose qui fait l'expérience de ce corps qui fait cette expérience de nager. Et aussi quelque chose qui est conscient de cette idée à propos d'un corps faisant une expérience… Je pourrais continuer à empiler les "quelque chose qui est conscient de quelque chose" à l'infini.Mais cela qui fait l’expérience des choses est-elle vraiment une "chose", si oui, de quelle "chose" s’agit-il ?
Un bac à sable oui. Ça me rappelle la métaphore de la maison à appartement et du studio. Si tu es une maison, fais-tu l’expérience des choses dans des appartements différents, un pour les sensations, l’autre pour les idées, ou bien fais-tu l’expérience des choses dans une seule pièce? la maison n’est-elle pas plutôt un studio? Avec un seul espace conscient? Ne fais-tu pas l'expérience des choses EN TOI?Cette "chose" pourrait ressembler à la liberté que j'ai d'empiler les idées, les expériences. A l'espace qui accueille ces empilements. A un grand bac à sable pour mes châteaux d'idées?
Et ce quelque chose qui fait l’expérience des choses, où le trouves-tu?
À plus
Daniel
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